Parce que la vie continue - Maman-cacahuète-et-son-poussin

Accepter la mort c'est aussi et surtout accepter que la vie continue. Alors que notre monde a explosé, que notre coeur s'est brisé et que l'avenir rêvé a été anéanti, la vie elle ne s'est pas arrêtée. Les chants de oiseaux n'ont pas disparu, le vent a continué de souffler mais le coeur de l'être aimé s'est arrêté.

Pour accepter l'inacceptable il faut donc vouloir continuer d'avancer, souffle après souffle, pas après pas. Pour moi ça a commencé par un sourire à mon fils, puis un rire à l'une de ses bêtises. J'ai biensur immédiatement culpabilisé, avais je le droit de sourire ? De vivre ? Le deuil ne doit il pas se voir sur moi? Puis sont venus les progrès de bébé poussin, la tristesse de ne pas les partager avec papa cacahuète, de ne pas croiser son regard plein de fierté face à la malice de son petit homme. On m'a souvent dit que j'étais courageuse, que j'étais forte ... Mais en fait je ne suis rien de tout ça, j'ai juste accepté que j'étais en vie, que mon fils l'était aussi, et que la vie aussi dure puisse t'elle être méritait qu'on la vive, qu'on lui laisse le bénéfice du doute un jour après l'autre. Et non ce n'est pas parce que je sourie, parce que je ris aux éclats que je suis guérie, je ne pense même jamais l'être, que je ne m'effondre pas le soir seule dans mon lit, que parfois les forces m'abandonnent et que je me dis que je n'y arriverai jamais, mais je suis vivante et par amour pour celui qu'il était je me dois d'être debout, forte face aux épreuves, pour lui mais surtout pour ce petit bout de lui qui grandi à mes côtés, celui qui quand je pleure met ses petits bras autour de mon cou en me disant "a pa rave" de sa petite voix.

Alors oui aujourd'hui je l'accepte, difficilement mais je l'accepte, la vie continue et je la souhaite pleine de projets, de rires, d'amour et de bonheur, après tout nous avons un ange qui veille sur nous.

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